Professeur d’informatique à la faculté des sciences de Sorbonne Université et membre honoraire de l’institut universitaire de France, JEAN GABRIEL GANASCIA poursuit ses recherches au LIP6 (Laboratoire d’Informatique de Sorbonne Université) où il dirige l’équipe ACASA. Spécialiste d’intelligence artificielle (EurAI Fellow – European Association for Artificial Intelligence ), d’apprentissage machine et de fouille de données, ses recherches actuelles portent sur l’éthique computationnelle et sur l’éthique des technologies de l’information et de la communication.
Après une formation initiale d’ingénieur et de philosophe, il s’est orienté vers l’informatique et l’intelligence artificielle. Il est titulaire d’une thèse de doctorat sur les systèmes à base de connaissance obtenue à l’université Paris-Saclay en 1983 et d’une thèse d’État sur l’apprentissage symbolique soutenue dans la même université en 1987. Il a été nommé assistant à l’université Paris-Saclay en 1982, puis maître de conférence en 1987  dans cette même université et professeur d'informatique à la faculté des sciences de Sorbonne Université en 1988.

JEAN GABRIEL GANASCIA a été chargé de mission à la direction du CNRS (1988-1992) avant de créer et de diriger le Programme de Recherches Coordonnées « Sciences Cognitives » pour le compte du ministère de la recherche (1993) puis le Groupement d’Intérêt Scientifique « Sciences de la cognition » qui coordonnait les actions du ministère de la recherche, du CNRS, du CEA, d’INRIA et de l’INRETS en matière de sciences cognitives (1995-2000).
Il a dirigé le Diplôme d'Etudes Approfondies IARFA (Intelligence Artificielle, Reconnaissance des Formes et Applications) pendant 12 ans (1992-2004), puis il a coordonné, pour l'université Pierre et Marie Curie, le master Erasmus Mundus DMKM (Data Mining and Knowledge Management – Fouille de données et gestion de connaissances) entre 2010 et 2016.

Il a aussi été, avec Pierre Glaudes, Didier Alexandre et Georges Forestier, à l’origine du Labex OBVIL (Observatoire de la vie littéraire) qui aborda de 2011 à 2021 le versant littéraire des humanités numériques en faisant collaborer son équipe au LIP6 avec les équipes de littérature de la faculté des lettres de Sorbonne Université. Il a assuré les fonctions de directeur adjoint de ce labex jusqu’à son terme, en 2021. Il est désormais membre de l’OBTIC (Observatoire des textes, des idées et des corpus) qui a pris la suite d’OBVIL.
Sur un registre différent, relatif à l’éthique des sciences et des technologies, il a été membre (2011-2016) puis président (2017-2021) du COMETS (comité d’éthique du CNRS). Il est aujourd’hui membre du CNPEN (Comité National Pilote d’Éthique du Numérique), président du comité d’orientation du CHEC (Cycle des Hautes Études de la Culture),  président du comité d’éthique de Pôle-Emploi, président du comité d’éthique de NumAlim (un consortium destiné à la numérisation des données de l’alimentation) et président de l’AFAS (Association Française pour l’Avancement des sciences).

Au cours de sa carrière, JEAN GABRIEL GANASCIA a publié plus de 500 articles dans les actes de conférences scientifiques, dans des livres scientifiques et dans des revues. Il est aussi l’auteur d’une dizaine d’ouvrages destinés au grand public donc voici les trois derniers items :
•    Ganascia J.-G., Servitudes virtuelles, Éditions du Seuil, Collection Sciences Ouvertes, 2022. Cet ouvrage a reçu le prix du livre FIC 2022, mention recherche universitaire.
•    Ganascia J.-G., Le mythe de la Singularité : faut-il craindre l’intelligence artificielle ?, Éditions du Seuil, Collection Sciences Ouvertes, 2017. Cet ouvrage a obtenu le prix Roberval grand public.
•    Ganascia J.-G., Intelligence Artificielle : vers une domination programmée ?, Le Cavalier Bleu, Collection Idées reçues, 2017.

Enfin, Jean-Gabriel Ganascia a tenu entre 2017 et 2020 une chronique éthique mensuelle dans la revue « La recherche » puis, depuis que la revue La Recherche est devenue trimestrielle, en 2020, il rédige une chronique éthique mensuelle dans la revue « Sciences et avenir » et une chronique éthique trimestrielle dans la revue « La Recherche ».